Le paillage au potager
Pour éviter le travail du sol au motoculteur on peut utiliser la force de travail de la nature.
En paillant le sol en début d'hiver dès qu'il est libéré par les cultures (ne jamais laisser un sol nu l'hiver) on évite le tassement du sol par les pluies et les animaux du sol (vers insectes etc...) De cette manière à la sortie de l'hiver l'utilisation de la "grelinette" et du croc suffisent à la préparation du sol.
Les différents paillages que j'utilise au potager :
- Les tontes de pelouse : elles sont très faciles à utiliser à condition d'en mettre une couche fine à la fois et de la laisser sécher entre chaque apport. Leur décomposition est rapide et libère beaucoup d'azote. Attention ! L'azote peut-être nocif pour certaines culture (tomates : sensibilité augmentée aux maladies - légumes racines : développement excessif du feuillage)
- Le B.R.F. : si vous possédez un broyeur de branches et un grand jardin vous fournissant de nombreuses tailles. Très bon paillage mais attention aux "faim d'azote" en effet les micro-organisme du sol ont besoin d'azote pour décomposer le bois qui est difficilement digestible et capturent tout l'azote libre du sol au détriment de la culture en place.
- Des graminées de grande taille broyées (Miscanthus, Cannes de Provence, etc...) Elles ont l'avantage par rapport au bois de se décomposer plus facilement (pas de faim d'azote) et forment un paillage esthétique.
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Une année après la récolte de pommes de terre, j'ai utilisé du blé récolté à maturité et broyé avec les épis. Après les premières pluies le blé a germé dans la paille et formé un superbe gazon que j'ai mélangé à la terre et à la paille courant septembre, ensuite il y a eu une nouvelle levée de blé que j'ai laissé poussé jusqu'en février. J'ai donc préparé la terre fin février à l'occasion d'une belle fenêtre météo. Le problème était : combien reste-il de graines de blé à germer ??? Hé bien, j'ai eu de la chance, il n'y eu que très peu de blé à pousser et la terre était superbe - riche en humus et souple .