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Un jardin au naturel...
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...dans l'idéal c'est bien, mais de temps en temps nous avons des petits soucis avec des maladies ou parasites. Il existe des solutions pour limiter les dommages causés par ceux-ci.
La première solution est dans la prévention.
Cultiver c'est déséquilibrer la nature au profit d'une plante, nous allons donc automatiquement favoriser aussi les maladies et parasites spécialisés de notre culture. En prendre conscience peut nous aider à anticiper les difficultés à venir. Gérer convenablement les associations et les rotations de cultures permettra de limiter les risques.
Une plante bien nourri sera plus résistante, elle est capable de trouver toute seule dans le sol ce dont elle a besoin, pourvu que celui-ci soit en capacité de lui fournir. Ces besoins sont trop complexes pour pouvoir être résumés dans la formule chimique d'un engrais, seul des apports variés, de matières organiques décomposées par des êtres vivants, pourront fournir les éléments capables de les satisfaire. Trop souvent les apports d'engrais chimiques déséquilibrent l'alimentation de la plante et la fragilisent. Cultiver son jardin, c'est d'abord entretenir et nourrir la terre.
Si vous avez compris ces impératifs, vous conviendrez qu'il convient de proscrire tout brûlage qui détruit la matière fondamentale du jardin (la Matière Organique) pour développer toutes les techniques de compostage, de paillage . L'utilisation de purins et décoctions de plantes permettra le cas échéant de palier des difficultés passagères.
Favoriser le développement des prédateurs naturels.
papiprotecIl convient ainsi d'accueillir la plus grande diversité biologique possible dans son jardin, la plus grande richesse du milieu biologique assurant la meilleur garantie de stabilité et d'équilibre.
La gestion des adventices est plus problématique.
Elle nécessite de modifier notablement ses habitudes. Le paillage solutionne l'élimination des herbes pour les cultures repiquées mais pas pour les semis (carottes, plants divers...)
Des techniques permettent cependant les semis sans être obligé de passer ses journées à désherber ou d'utiliser des désherbants sélectifs.
- semer en godets pour les grosses graines.
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- semer sur "compost vert" je vous renvoie à Dominique Soltner dans le Guide du nouveau jardinage pour cette technique.
- réaliser un "faux-semis" pour faire germer les graines d'adventices avant un vrai semis. Cette technique consiste à préparer finement le sol comme pour le semis, on arrose et on laisse germer les adventices puis on travail le sol pour détruire les herbes sur les premiers cm seulement afin de ne pas remonter de la terre des couches inférieures. On pourra ensuite effectuer notre semis.
Tout n'est pas parfait dans mon petit monde.
Il me reste encore des problèmes sans solution.
- Je n'arrive toujours pas à trouver un solution économique et écologique pour éliminer la mouche de la carotte.
(màj 21-01-20) Depuis trois ans je sème mes carottes soit parmi les oignons soit parmi les poireaux et je n'ai pratiquement plus de vers.
- Le liseron exige beaucoup d'heures de désherbage, résistant toujours et encore ... au jardinier et au paillage (surtout le liseron des champs à fleurs roses).
- Les oiseaux avec lesquels je veux bien partager mes fruits persistent à ne rien vouloir partager surtout les années de disette.
Il reste les problèmes liés au climat.
Chaque jardinier rêve de posséder toute sorte de végétaux selon son bon plaisir.
Mais les choses ne sont pas si simples...
On trouve dans le commerce ou en échange des plantes provenant des quatre coins du monde, et leur adaptation aux conditions de notre jardin ne sont pas toujours faciles. Si les modifications du sol sont souvent possibles; voire faciles, il n'en va pas de même pour les conditions climatiques.
Le problème le plus courant est lié au manque de rusticité des plantes originaires des pays tropicaux ou sub-tropicaux. Une serre plus ou moins chauffée permettra de surmonter cette difficulté, le seul facteur limitant sera le coût.
Chez les cactées et succulentes l'excès d'eau en hiver causera autant de dégâts que le froid. Et réduire l'humidité su sol et de l'air est plus complexe que de chauffer. Il faudra là encore passer par des installations type abris.
J'entends déjà dans les rang des murmures... et oui "chauffage, abris, ..." nous nous éloignons à grande vitesse de l'idée d'un jardin "naturel" mais voilà pour moi le seul jardin naturel est la nature et dès que l'on cultive, le terme "jardin naturel" devient un oxymore.
Il convient donc à chaque jardinier de définir jusqu'où il accepte de s'éloigner de son idéal.